Tout savoir sur les pathologies oculaires : DMLA, glaucome, cataracte et rétinopathie diabétique
Les défauts visuels, tels que la myopie, l’astigmatisme ou la presbytie ne sont pas les seuls dangers qui guettent vos yeux. Les pathologies oculaires représentent la première cause de cécité en France et nécessitent une prise en charge médicale le plus tôt possible après leur apparition. Incidence, symptômes et facteurs de risque : dans cet article, embarquez pour un tour d’horizon des pathologies les plus fréquentes.
La DMLA (Dégénérescence Maculaire liée à l’âge)
La DMLA est une pathologie qui touche le centre de la rétine.
Cette pathologie est très fréquente chez les personnes âgées (25% à 30% des plus de 75 ans) et représente la première cause de cécité en France.
Les symptômes de la DMLA
Elle se caractérise par une altération de la vision centrale et une déformation ou ondulation des images. Ces symptômes s’accompagnent généralement d’une baisse significative de la vue ainsi qu’une gêne lors de la vision nocturne.
Ses causes sont :
- l’âge (à partir de 60 ans)
- les antécédents familiaux
- le tabagisme
- les régimes alimentaires pauvres en oméga 3 et riches en graisses saturées
Comment soigner une DMLA ?
La DMLA dite exsudative ou “humide” se traite avec des injections intraoculaires répétées. Des compléments alimentaires à base de vitamines antioxydantes, de zinc, de lutéine/zéaxanthine peuvent également être prescrits pour les formes atrophiques.
Le glaucome
Le glaucome est une dégénérescence progressive du nerf optique dûe à une élévation anormale de la pression à l’intérieur du globe oculaire. Cette pathologie est la 2ème cause de cécité en France. Pourtant, elle est encore mal diagnostiquée . On estime que 40% des personnes atteintes d’un glaucome ne le savent pas*.
Les symptômes du glaucome
Longtemps asymptomatique, la pathologie se matérialise par une altération de la vision périphérique : La vision centrale est longtemps conservée mais des zones grises ou sombres apparaissent autour. Le patient peut avoir l’impression de regarder dans un tunnel.
Les facteurs de risque du glaucome sont :
- l’âge (des dépistages réguliers sont recommandés à partir de 40 ans)
- les personnes atteintes de myopie forte
- les origines ethniques (les personnes originaires d’Afrique et d’Asie sont plus sujets à développer un glaucome)
- l’hypertension artérielle
- l’apnée du sommeil
- le diabète
- les antécédents familiaux et l’hérédité
Comment soigner un glaucome ?
Bien que le glaucome ne puisse pas être guéri, des traitements visant à réduire la pression intraoculaire existent pour ralentir sa progression et préserver les capacités visuelles restantes. En première intention, des gouttes sont prescrites : collyres à base de prostaglandines ou collyres bêtabloquants. Selon les cas, si les gouttes ne suffisent pas, il est possible de traiter le glaucome par un traitement au laser (non curateur, les effets du laser ne durent que quelques mois) ou, plus rarement, par chirurgie (5% des cas seulement).
La cataracte
La cataracte est une maladie du cristallin, la lentille naturelle de l’œil, qui sert de mise au point en focalisant l’image sur la rétine. En cas de cataracte, le cristallin perd de sa transparence et s’opacifie progressivement.
Symptômes de la cataracte
Elle est la 3ème cause de cécité en France, et entraîne une vision floue (généralement de loin), une sensibilité à la lumière, notamment lors de la conduite de nuit, et une diminution de la perception des couleurs.
Pour mieux comprendre la cataracte, découvrez les différents symptômes parfois ignorés.
Elle apparaît généralement après 60 ans et les principaux facteurs de risque de développer une cataracte sont :
- l’âge
- le soleil et l’exposition aux UV
- le diabète
- le tabagisme
Comment soigner une cataracte ?
La cataracte se soigne très bien par chirurgie, qui consiste à remplacer la lentille naturelle de l’œil opacifiée par un implant. En France, on compte pas moins de 800 000 opérations chirurgicales de la cataracte chaque année, ce qui en fait l’une des premières chirurgies pratiquées en France avec moins de 5% de complications pré et post opératoires au total.
La rétinopathie diabétique
La rétinopathie diabétique est une complication du diabète qui touche environ 30% des diabétiques. Elle est la première cause de cécité chez les moins de 55 ans.
Symptômes de la rétinopathie diabétique
La rétinopathie diabétique crée une perte de la vision nocturne, une vision floue, des corps flottants, des tâches noires ou des flashs lumineux dans le champ de vision, ainsi qu’une perte de vision brutale, indolore et importante.
A noter qu’elle est longtemps asymptomatique, ce qui rend le diagnostic parfois tardif.
Vous rencontrez une gêne ou avez un doute, rapprochez-vous d’un spécialiste en santé visuelle.
Comment soigner la rétinopathie diabétique ?
En premier lieu, il faut veiller à équilibrer la glycémie et le diabète.
Ensuite, selon le stade d’avancement de la maladie, il est possible d’avoir recours à des injections dans le vitré (substance transparente et gélatineuse qui remplit la cavité oculaire en arrière du cristallin) ou à de la chirurgie.
Afin de poser un diagnostic à temps et éviter que les pathologies oculaires n’affectent trop rapidement votre vue, il est conseillé de consulter un médecin ophtalmologiste tous les 18 mois à 2 ans après 40 ans (avant, un suivi tous les 5 ans est recommandé). De plus, certains facteurs d’apparition de ces maladies sont liés à notre mode de vie et peuvent être évités (tabagisme, hypertension, obésité, exposition au soleil). Pour préserver une bonne vue, il est donc important d’adopter des habitudes saines et une bonne hygiène alimentaire. Dans certains cas, lorsque les symptômes de la pathologie sont irréversibles, des aides visuelles peuvent être conseillées par votre opticien pour apporter du confort visuel et préserver son autonomie.
*Selon le Pr. Cedric Schweitzer, Professeur en ophtalmologie au CHU de Bordeaux.